Les goélands, les Cormorans

Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo)

Il est protégé depuis 1975, mais peut subir des régulations après autorisation.. On pensait que le cormoran étendait ses ailes pour les sécher car il ne possédait de glandes uropygiennes. En fait il en possède bien. Et en réalité la sécrétion de ces glandes n’est pas déterminante en matière d’imperméabilisation. Il apparait que les cormorans étendraient leurs ailes autant dans un but de thermorégulation que de séchage des plumes. Les plumes sont naturellement hydrofuges, et on estime à présent que l’huile produite par cette glande participe à la protection de la plume grâce à des constituants possédant une action fongistique et bactériologique.

Les jeunes ont de devant plus clair

En période nuptiale ils ont une tâche blanche sur chaque cuisse, dessus de la tête  et nuque plus ou moins parsemé de plumes blanches, généralement plus chez les individus âgés et chez la race sinensis.

Cormoran huppé (Phalacrocorax aristotelis)   Anglais : Shag

Espèce protégée par la loi depuis 1975 (protection strict). Il est plus petit que le cormoran, 1 m d’envergure. Les adultes en nuptial ont une belle huppe, qui disparait assez rapidement. Au début du XXième siècle, les colonies anciennes ont pratiquement disparues (prélèvement humain). Ses effectifs remontent dans la 2^ième moitié du XXième siècle, jusqu’à nos jours. Il peut plonger à 40 m de profondeur.

La période de reproduction

Goéland marin (Larus marinus)      Great Black-backed Gull

Il est strictement protégé depuis 1962. C’est le plus grand et le plus marin des goélands. Ses populations déclinent dans la 2^ième moitié du XIX siècle. Vers 1955, la Bretagne compte probablement une quarantaine de couples. La croissance s’accélère ensuite, 3 050 couples en 97-98.

Assez agressif quand on fait les comptages sur la colonie de reproduction, il faut porter un casque, un coup de bec ou d’aile, ça fait mal ! Mais c’est normal, il défend son nid.

Les comptages consistent à compter le nombre de nids, de poussins ou d’œufs, à l’aide d’un tiquet en papier ou d’une pâte que l’on dépose dans chaque nid, pour qu’il ne soit pas compter 2 fois.

La période de reproduction et les juvéniles

Goéland argenté (Larus argentus)     Herring Gull

Protégé depuis 1962, mais il peut faire l’objet de régulation après autorisation ministériel. Autrefois répandu, il a subit de fortes prédations durant toute la 2^ième moitié du XIX siècle (consommation d’œufs et de poussins, plumasserie, chasse). Après sa mise en protection, ses effectifs remontent jusqu’en 1988, puis il subit une nouvelle baisse (fermeture des décharges, botulisme). Ses effectifs sont en baisse en Bretagne depuis plusieurs années.

La période de reproduction

Reproduction de goéland en ville, ici en Ecosse

Goéland leucophé (Larus cachinnans)     Yellow-legged Gull

Origine du bassin méditerranéen, où il niche. Il est aussi présent maintenant sur les côtes de l’atlantique, où la première nidification à eu lieu en 1976, dans le bassin d’Arcachon.

Différence avec le goéland argenté : les yeux sont entourés de rouge ainsi qu’aux commissures du bec, en plus des pattes jaunes au lieu de roses.

Goéland cendré (Larus canus)

La France constitue la marge sud de son aire de répartition. En France c'est un nicheur récent (1966 en Haute Savoie), 51-55 couples en 2007-2008.

La population hivernante est beaucoup plus importante. En Bretagne c'est essentiellement un visiteur inter nuptial de fin juillet à mi-avril.

Goéland brun (Larus fuscus)

C'est un des oiseaux marins les moins abondants au niveau mondial. Il était rare en Bretagne au début du XXe siècle, avant d'entamer une phase d'expansion à partir des années 1920. Maintenant il s'est stabilisé. C'est un omnivore qui consomme des poissons, des graines, des algues ...Il fréquente aussi les cours d'eau et zones humides intérieures e période internuptiale. Migrateur, les goélands bruns nichant dans notre région reviennent sur les colonies à partir de la fin janvier, tandis que de nombreux migrateurs sont notés dans l'intérieur des terres. 4 classes d'âge.

Goéland railleur (Larus genei)

C'est un goéland de méditerranée. Je l'ai photographié en Noirmoutier, où il est arrivé , jeune, il y a plusieurs années. Il est tout seul le pauvre.