Les autres limicoles
Bécassine des marais (Gallinago gallinago) Anglais : Commun Snipe
Il ne reste aujourd’hui qu’une population nicheuse relique en France (entre 56-93 couples en 2010), ce qui place la bécassine des marais nicheuse en danger d’extinction. L’abondance de l’espèce en migration et en hivernage occulte sa rareté comme nicheur. L’espèce nicheuse a disparu en Haute-Normandie, Bretagne et Aquitaine.
La femelle couve seules les œufs, le mâle guette l’éclosion et dès que les petits sont nés, il emmène les 2 premiers ! Il veillera sur eux, laissant les 2 suivants à la femelle. Mieux vaut ne pas mettre toute sa nichée dans le même panier !
Vanneau huppé (Vanellus vanellus) Lapwing
Limicole. Il se nourrit d’invertébré vivant dans les 1er cm du sol ou au sol. Les populations semblent diminuer et l’espèce nicheuse est désormais vulnérable dans notre pays. En Europe, il est considéré comme vulnérable suite au déclin prononcé (>30%) qui affecte ses populations depuis les années 1990, notamment au Royaume Uni, un Hollande et en Russie, où sont concentré plus de 50% des effectifs nicheurs.
Pluvier argenté (Pluvialis squatarola) Grey Plover
Visiteur d'hiver ou en halte migratoire.
Pluvier doré (Pluvialis apricatia)
en Islande où il niche
Tournepierre à collier ( Aenaria interpres)
Visiteur d'hiver. il soulève du bec les galets et algues afin de déloger les proies cachées.
Barge à queue noire (Limosa limosa) Black-tailed Godwit
Limicole de grande taille. La France comptait seulement 170 nicheurs en 2010, deux fois plus que dans le début des années 2000. L'espèce est passée tout près de l'extinction. Les nicheurs et les migrateurs sont considérés comme vulnérables à l'extinction. La France reste le seul pays d'Europe qui autorise encore sa chasse !
Elle est considérée en déclin en Bretagne avec moins de 50 couples nicheurs
Barge à queue noire sur son lieu de reproduction en Islande
Huîtrier pie (Haematopus ostralegus)
En fait il ne mange pas d’huitre ! mais des coques, des vers, patelles, crabes … il ouvre les coquillages avec son gros bec très puissant. Il est aussi appelé « pie de mer ». Le bec du mâle est plus robuste et plus court. Il se reproduit à 3 ans et le couple est uni pour la vie. Il peut feindre une blessure pour éloigner un prédateur du nid ( 1 ou 2 jeunes par an). Peu après la dislocation des familles, les jeunes huitriers sont capables de couvrir des grandes distances, parfois à 1000 km. Il est chassable, il parait pourtant que ce n’est pas très bon !
Huitrier pie sur son lieu de reproduction en Islande, où on le voit partout, avec ses petits
Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus)
Landes, plaines sablonneuses, arides ou à végétation pauvre, côtes maritimes … Visiteur d’été (mars-oct), il hiverne dans le sud-ouest de l’Europe et en Afrique. Généralement isolé ou en couple, rarement en groupes (sauf période nuptiale).
Courlis cendré (Numenius arquata)
Espèce polytipique largement répandue dans le monde. En France c’est un nicheur peu commun des prairies de fauche et des landes humides
En Bretagne, depuis l’estimation (300 couples nicheurs) des années 1970-75, la situation n’a cessé de se détériorer, puisqu’en 1985 on ne trouvait plus que 150 couples. Depuis, le déclin s’est accéléré, la dernière mention de reproduction date de 1999
Le statut de conservation du courlis cendré est jugé défavorable en Europe. En France, la tendance est également à la baisse et justifie son inscription parmi les espèces vulnérables de la liste rouge. La France reste le seul pays d’Europe qui autorise encore sa chasse !
Son bec fait entre 9 et 15 cm de long, c’est le plus grand des limicoles.
Courlis corlieu (Numenius phaeopus), on le voit en France en haltes migratoires, isolé ou en petits groupes, il hiverne sur les côtes africaines. Ici sur son lieu de reproduction en Islande